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Nord-Kivu : 37 civils exécutés à Walikale lors d’une attaque attribuée au M23

Le territoire de Walikale, au Nord-Kivu, a de nouveau été frappé par la violence. Le vendredi 19 septembre, au moins 37 villageois ont perdu la vie dans le groupement de Kisimba, où des hommes armés identifiés comme des rebelles du M23 ont ouvert le feu sur des civils. Le massacre est intervenu alors que les assaillants battaient en retraite après un affrontement avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), soutenues par des combattants Wazalendo.

Selon la société civile locale, la majorité des victimes ont été abattues dans leurs champs, prises pour cibles dans la confusion de la fuite des rebelles interceptés dans les collines de Minjenje. Le premier décompte faisait état de 30 morts, mais sept corps supplémentaires ont été découverts ce dimanche, portant le bilan provisoire à 37. « La cruauté avec laquelle ces civils ont été exécutés rappelle l’ampleur des exactions auxquelles les populations sont confrontées », a dénoncé Fiston Misona, président de la société civile.

De son côté, l’armée congolaise a condamné une énième fois la stratégie du M23, qu’elle accuse de multiplier les attaques contre les villages et positions militaires dans le Nord et le Sud-Kivu. Elle affirme avoir lancé de nouvelles offensives pour mettre fin à cette menace persistante. Ce drame survient moins d’un mois après la tuerie de Binza, qui avait fait plus de 300 morts, accentuant le sentiment d’insécurité généralisée dans l’Est de la RDC.

CB