Gabon : découverte de 33 tonnes de Queue de Buffle Avariées à Foberd
GabonmediatimeDéc. 7, 2024Lire l'original
Une opération de contrôle menée par l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), en collaboration avec la Direction générale des services spéciaux (DGSS),le mercredi 4 décembre dernier, a révélé une fraude alimentaire d’envergure à la société Foberd Gabon. Les inspecteurs sanitaires ont découvert 33 tonnes de queue de buffle avariée, dissimulées dans des cartons et prêtes à être distribuées auprès des grossistes et détaillants.C’est suite à des dénonciations faites sur les réseaux sociaux en l’occurrence Facebook et Tik Tok que les agents de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire ont réalisé une inspection inopinée au sein de la désormais sulfureuse Foberd, une filiale gabonaise du groupe camerounais Fokou. Là-bas, les autorités ont mis la main sur 1400 cartons de 20 kg chacun. Lesquels étaient soigneusement rangés et étiquetés comme « queue de bœuf ».
C’est la question au bout de toutes les lèvres à Libreville. Pourquoi vouloir sciemment intoxiquer des gabonais qui déboursent d’énormes sommes d’argent pour s’alimenter ? La réponse se trouve peut-être dans une mégalomanie mal orientée ponctuée d’une avidité incommensurable de gagner toujours plus quitte à mettre en peril la santé des consommateurs. Puisque comment expliquer que des cartons de nourriture avec la désignation « queue de bœuf » finissent par être en réalité de viande de buffle de mauvaise qualité.
Cette fraude a été mise à jour dans le cadre de cette descente imprévue dans les stocks de viande de l’entreprise. Interpellé, Georges Nanjip, responsable de Foberd, a tenté de justifier la situation en expliquant qu’«
il y a des constats d’avarie»pour désigner des produits
« bons mais non vendables», comme des cartons cabossés ou sales. Cette tentative de justification n’a pas convaincu les autorités, qui ont immédiatement ordonné la saisie des produits pour «
défaut de qualité» et mis en danger la santé publique.
La société Foberd, qui avait déjà été épinglée pour des infractions similaires, risque désormais de lourdes sanctions. Le scandale prend une dimension supplémentaire, car cette société camerounaise, déjà critiquée pour des accusations d’exploitation des travailleurs gabonais, est maintenant accusée de mettre en péril la vie de milliers de consommateurs. Les services judiciaires sont désormais à pied d’œuvre pour établir les responsabilités de cette fraude alimentaire. Nous y reviendrons !